Foodles, quand des passionnés de food dématérialisent la cantine

La story de Foodles

Ce que j’avais envie de changer c’était l’image de de ces distributeurs automatiques que l’on voit partout et qui distribuent de la junk food…

The beginning

Michaël quitte son école d’ingénieurs et crée en solo La Boîte à en-cas, qui propose de mini espaces cafétérias dans les TPE/PME. « Le premier concept c’était une boîte en bois dans laquelle on proposait en libre-service du snacking à la fois healthy et goumands aux salariés des entreprises ». Rapidement Michaël y ajoute des boissons et des repas à réchauffer, et le concept évolue. Les salariés viennent se servir avec une carte rechargeable et déclarent sur tablette les produits qu’ils prennent. Après des tests concluants auprès d’entreprises de sa région, Michaël dégage 2 typologies de clients : les adeptes du free food sain et gourmand, et ceux qui appréciaient cette nouvelle offre de repas du midi. Michaël décide de créer un nouveau concept de restauration dans les entreprises et de trouver les bons co-équipiers pour l’accompagner.

La cantine by Foodles
Un plat préparé par Foodles

2015

En quête d’une Dream Team

Michaël rencontre Clément via un ami commun. C’est un ancien de l’Essec et un passionné de food qui a déjà eu une expérience dans la Food tech. Clément est séduit par La Boîte à en-cas parce que c’est un modèle très différent du food delivery très en vogue à l’époque. « Avoir un point de vente direct dans les entreprises me semblait un avantage concurrentiel intéressant ». Il monte à bord en avril 2015 pour gérer le développement commercial, le Marketing et le développement de l’offre.

Après l’arrivée de Clément, les 2 associés creusent le marché de la restauration en entreprise. Ils comprennent que le modèle économique de groupes comme Sodexo n’est pas rentable dans les TPE/PME. « C’est là qu’on se dit qu’il y a un énorme gap de marché et que l’on se décide à adresser les entreprises aux besoins inférieurs à ces 200 repas, qui correspondent à un grand nombre d’entreprises en France ».

Pour imposer leur nouveau concept de restauration en entreprise, Michaël et Clément commencent par sourcer des producteurs locaux capables de les accompagner dans une offre de qualité. Mais leur plus gros challenge vient de la technologie. « On a levé des fonds sur la promesse d’un concept de cantine dématérialisée, sans avoir la technique permettant de le faire et sans compétence technique en interne ». Un des problèmes rencontrés par Clément d’un point de vue commercial venait de la sécurisation : le modèle basé sur du déclaratif ne correspond pas aux grandes entreprises, qui n’ont pas envie de gérer des vols de produits. Michaël et Clément doivent rapidement développer un nouveau système de distribution sécurisé. C’est à ce moment que Paul, 3ème associé et CTO, entre en scène. Il est ingénieur des Mines de St-Etienne, passionné d’informatique et de design, et a les compétences nécessaires pour gérer du front et du back office simultanément.

Clément et Michael, co-fondateurs de Foodles

Mai 2016

Foodles, un nouveau concept de restauration dématérialisée en entreprise

Une fois fixé sur la technologie RFID à utiliser, Paul crée un nouveau prototype de frigo connecté dont il améliore la détection, qui sera lancé 6 mois après. « Pour l’utilisateur, c’est comme à la maison : il badge, ouvre son frigo, récupère ses produits, referme la porte et, comme par magie, le frigo a détecté ce qu’il a pris et le facture en conséquence ».

Avec leur premier client – Bouygues Immobilier en mai 2016 – les 3 associés valident définitivement leur concept en BtoB et en retirent de précieux feedbacks : la solution n’est pas intuitive, mais les produits proposés sont différents de ce que l’on peut trouver alors et surtout « ce qu’ils ont trouvé génial c’est qu’il n’y avait plus cette barrière entre l’utilisateur et le produit, plus de vitre froide derrière laquelle tombe le produit ! ». Ils décident de changer de marque pour devenir un acteur crédible sur le marché de la restauration. La Boîte à en-cas devient Foodles au cours de l’été 2016.

Le frigo connecté de Foodles

Octobre 2016

Vente-privée.com, le client qui les propulse dans la cuisine des grands

Après avoir rencontré Jacques-Antoine Granjon, le PDG de Vente-privée.com, les associés de Foodles sont contactés par le groupe pour déployer leur solution. Rapidement. Michaël et ses associés savent qu’ils risquent gros. « A ce moment-là on n’est pas prêt du tout à passer live surtout chez un client aussi important, mais on se lance quand même ». En octobre, 3 frigos sont livrés sur leur site principal. Pour Foodles, le challenge est de taille puisque la boîte triple quasiment ses volumes d’un coup. Dès le démarrage, ils rencontrent des problèmes de fiabilité sur le comptage des produits : « ça fonctionne très très mal : 15 produits étaient détectés sitôt qu’on en sortait 1 ! ». Les 3 associés misent sur un petit coup de poker : ils promettent de réparer le bug alors qu’ils n’ont aucune idée du temps que ça va prendre. Les équipes de Foodles se serrent les coudes et bossent comme des fous. 3 mois après, le bug est réparé et la confiance restaurée. 1 an et demi plus tard, le groupe est aujourd’hui un de leurs plus gros clients, avec une offre Foodles de plus en plus consommée par des clients de plus en plus nombreux.

« L’idée était de devenir une référence sur le marché de l’Ile de France. On s’est fait un nom face aux géants de la restauration, ce dont nous sommes très fiers ! »

Foodles a encore des problématiques opérationnelles à régler avant de se développer ailleurs en France mais ils pensent déjà à des agglomérations comme Lyon ou Bordeaux. Et, pourquoi pas, à un autre pays d’Europe ?

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